Aider les gens est l’essence même de l’ADN des organismes communautaires. Personne ne tombera des nues avec cette affirmation ! C’est ce désir de faire une différence dans la vie des gens qui motive nos actions, notre dévouement, notre passion. On dit souvent que le milieu communautaire constitue le filet social d’une communauté. On dit aussi que nous travaillons en vue d’une plus grande justice sociale. Mais qu’est-ce que ça mange en hiver un filet social et une justice sociale?
Filet social : Les services publics et les divers programmes sociaux sont des éléments qui constituent le filet social. Ce sont les services auxquels ont a droit comme un suivi psychologique à l’hôpital, l’assistance sociale, le chômage, etc. Et oui, les services prodigués par les organismes communautaires font partie de ces services, notre financement étant public. Mais lorsqu’on affirme que les organismes constituent le filet social, c’est qu’en réalité, l’accessibilité aux services publics et aux programmes n’est pas toujours facile. Il y a des listes d’attente, des contraintes parfois, et souvent, de la méfiance envers les services publics. Les organismes, de par leur autonomie dans la mise en œuvre de leur mission et leur liberté d’action, réussissent à rejoindre des personnes qui sont plus craintives à utiliser les services publics. Les organismes demeurent également auprès des personnes qu’ils aident jusqu’à ce qu’elles puissent recevoir les services dont elles ont besoin. Ils font donc le pont avec la nouvelle ressource et s’assurent que les personnes continuent d’être accompagnées jusqu’à leur prise en charge par les services publics.
Justice sociale : Une travailleuse de proximité de la région m’a déjà dit « On ne part pas avec les mêmes chances, les mêmes outils, les mêmes réseaux dans la vie et c’est important d’admettre que n’importe qui dans cette situation, sans ces outils, aurait de la difficulté à s’en sortir. » La justice sociale, c’est justement de s’assurer que les conditions de vie de toutes et tous soient les mêmes, peu importe le statut, la couleur, le sexe, l’orientation, le revenu. C’est aussi de soutenir les personnes plus vulnérables et d’améliorer les conditions de vie de toutes et tous, selon les concepts de l’égalité, et non de l’équité. Ce qui veut dire qu’on aide davantage ceux et celles qui en ont besoin. Et c’est justement en investissant dans le filet social qu’on atteint une plus grande justice sociale.
Ces deux grands concepts sont les fondements mêmes du milieu communautaire : aider la population pour que toutes et tous aient droit aux mêmes chances dans la vie. On le mentionnait la semaine dernière, personne n’est à l’abri d’un coup dur. Alors, que le coup de main soit passager ou récurrent, il est essentiel de permettre à tout le monde d’avoir accès aux meilleures conditions de vie possibles. Et parce que notre filet social a besoin d’amour, particulièrement en ces temps éprouvants, les travailleuses, travailleurs et bénévoles du milieu communautaire accomplissent ce miracle chaque jour : bâtir une société plus juste et équitable.
Émilie Drouin
Mme Drouin est directrice générale à la Corporation de développement communautaire (CDC) de la MRC de Coaticook, un regroupement d’organisations communautaires qui œuvrent dans différents champs d’activités, dont la mission est d’assurer la participation active du mouvement populaire et communautaire au développement de la MRC de Coaticook. Du 12 mai au 22 juin, la CDC de la MRC de Coaticook avec le soutien financier de la SADC de la région de Coaticook, met en lumière le travail indispensable des organismes de la région. Suivez la campagne #onfaitladifférence sur RessourcesCoaticook.com.